Thread : quel rapport entre productivité et inflation ? Je répète souvent que la monnaie qui ne sert pas à créer de la richesse génère l'#inflation. À dérouler...


C'est exactement le cas des politiques monétaires des banques centrales dont la monnaie créée numériquement ne sert qu'à : - générer des bulles sur les marchés (obligations, actions, immobilier, cryptos, art, luxe, matières premières...) - favoriser le "quoiqu'il en coûte"


Contrairement à ce que nous vendait les banques centrales, la montagne de monnaie numérique créée par les banques centrales n'a pas servi à financer l'économie réelle, mais a surtout été utile à la spéculation financière et à la dépense publique (non stratégique)


Cette monnaie stérile du point de vue de la productivité, n'a stimulé que la demande, comme le confirme une étude récente de la principale banque régionale de la #FED.


Mais que ce serait-il passé si les États et les entreprises avaient investi dans la recherche et le développement, ou dans le capital humain ?


La recherche de connaissances nouvelles et leur transmission aux travailleurs représente un investissement stratégique dont le fruit ne se ressent qu'à long terme. Cela conduit au progrès technologique et l'amélioration des techniques de travail, ce qui favorise la productivité.


Cet investissement stratégique qui conduit au progrès profite théoriquement à tous : "l’entreprise peut répartir (les gains) entre les salariés (augmentation des salaires), les consommateurs (baisse des prix des biens), les propriétaires (hausse des dividendes), etc."


J'ai tenu à rajouter le mot "théoriquement", car en réalité depuis les années 80, les gains de productivité sont phagocytés par une finance prédatrice ! La divergence entre les gains de productivité et la courbe des salaires est sans appel !


Mais où va le fruit des gains de productivité s'il ne va pas chez les travailleurs ? Sans surprise, il va chez les actionnaires, mais aussi chez le consommateur, car une hausse de la productivité permet de baisser le prix de revient des biens et des services.


La création monétaire, si elle avait été orientée vers l'investissement stratégique (R&D et capital humain) aurait donc eu pour conséquence de réduire l'inflation à long terme. C'est pourtant tout l'inverse qui a été fait par les banques centrales et nos dirigeants politiques !


Mais les banques centrales et les dirigeants politiques ont été pris par l'urgence depuis la crise de 2008. Ils ont été prisonniers du tempo frénétique imposé par la finance. Une fuite en avant qui a obligé les décideurs à prendre des décisions à court terme et non à long terme.


L'urgence a obligé les grands de ce monde à sauver leurs amis et leur patrimoine, plutôt que de penser au temps long, â l'investissement stratégique, et à l'avenir de nos enfants et de la planète ! Quel gâchis !


Ceux qui me suivent, savent le combat que je mène contre l'usure 2.0, que Thomas d'Aquin définit comme le commerce du temps, voire même comme le vol du temps.


La finance s'est accaparé un bien commun, le temps, pour en faire commerce, et ainsi nous voler notre temps de vie. De quel droit ? Aujourd'hui, nous en payons le prix cher en étant embourbé dans son tempo !


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